La rentrée du lycée professionnel Diderot a été marquée par les débuts du CAP Arts et métiers du verre, option vitrailliste. Une formation d’un an unique en Champagne-Ardenne.
C’est la nouveauté de la rentrée 2025-2026 pour le lycée professionnel Diderot, à Romilly-sur-Seine. Douze élèves vont y suivre, pour la première fois en Champagne-Ardenne, dans le public, un certificat d’aptitude professionnel de vitrailliste. Une nouvelle formation qui ravit Élisabeth Henry, la proviseure du lycée : « On a proposé notre candidature pour accueillir cette classe il y a deux ans », se remémore-t-elle : « On voulait compléter notre panel avec nos CAP déjà existants de ferronnerie d’art et d’ébénisterie d’art, et puis ça nous semblait cohérent sur le département avec la Cité du vitrail à Troyes et les routes du vitrail dans l’Aube. » Des partenariats ont d’ailleurs déjà été mis en place avec la Cité du vitrail, notamment sur une possible gestion commune des déchets et la manufacture troyenne Vincent-Petit.
Des candidatures de l’étranger
Une nouvelle formation qui sonne comme une évidence compte tenu de la place du vitrail dans le département, mais qui n’était jusqu’alors pas proposé dans les établissements publics en Champagne-Ardenne. C’est d’ailleurs la 4e formation de ce type en France, ce qui a créé un afflux de candidatures inattendu pour le lycée. « On a reçu des demandes de toute la France, et même de l’étranger, on a été assez surpris de toutes ces candidatures », relate la proviseure.
L’aménagement de la salle consacrée à ce nouveau CAP a d’ailleurs concentré les principaux travaux de l’été au lycée. Ancien réfectoire, elle a été transformée pour laisser place à des établis sur lesquels les élèves pourront pratiquer : « Il fallait une salle grande, mais aussi très lumineuse, puisque le travail du vitrail se fait aussi sur des jeux de lumières, l’espace d’accueil était un point important de notre candidature. »
Douze élèves en formation
Une salle qui accueillera les douze élèves du CAP, ainsi que les deux maîtres-verriers et la professeure d’arts appliqués qui enseigneront tout au long de l’année : « Ça a été un long travail pour correspondre aux nomes de sécurité, avec des bacs de décantation notamment. ». Un projet qui a été porté par le rectorat et la région Grand Est, qui finance l’équipement et gère la carte des formations dans le département.
Pour le reste du lycée, les effectifs sont stables, avec une capacité maximale de 470 élèves atteinte cette année. D’autres travaux mineurs ont été effectués pour le confort des élèves, avec des nouvelles pergolas et des nouveaux bancs.
Par Pierre-Louis Chauveau (EST ECLAIR)