Olivier Brandouy, nouveau recteur d’académie, était en visite jeudi dans plusieurs établissements dans le cadre de la Journée internationale des personnes handicapées.
Le recteur a échangé longuement avec Guillaume, en CAP d’ébéniste.
Une école primaire, un collège et un lycée. Pour sa première visite officielle en tant que recteur de l’académie de Reims, Olivier Brandouy a choisi Romilly-sur-Seine.
Olivier Brandouy, recteur d’académie.
Dans le cadre de la journée internationale des personnes handicapées, il souhaitait en effet voir l’ensemble des dispositifs d’inclusion scolaire mis en place dans les établissements de la commune. « On a un territoire qui est exemplaire. Ici, vous avez toute la chaîne : primaire, collège, lycée professionnel. Tout cela fonctionne en harmonie avec une très belle coordination. C’est un succès. Il suffit de voir comment sont les enfants, la sérénité qu’il y a dans les classes. C’est manifestement une réussite et cela fait chaud au cœur », a-t-il indiqué au terme de cette visite dans trois établissements.
Après un passage à l’école Romain-Rolland, où il a pu échanger avec les équipes sur le sujet, il s’est en effet rendu au collège Paul-Langevin pour une immersion dans la salle d’Ulis (unité localisée pour l’inclusion scolaire) où trois élèves se retrouvaient pour notamment une « reprise » du cours d’histoire.
L’Ulis n’est pas une classe. Les élèves d’Ulis sont suivis dans leurs classes de référence avec des « temps de reprise » avec le professeur coordonnateur d’Ulis.
« L’objectif de l’Ulis est de prendre des élèves qui, avant, ne venaient pas au collège. Cela concerne onze personnes. L’Ulis n’est pas une classe », insiste le principal Jean-Pierre Meunier. En effet, les élèves concernés sont suivis dans leurs classes de référence de la 6e à la 3e. Ils ont, en parallèle des cours, des « temps de reprise » où ils travaillent avec le professeur coordonnateur de l’Ulis, Mickaël Lallement, ce qu’ils ont déjà vu en classe. Mickaël Lallement travaillant en lien avec les autres professeurs, le dispositif demande donc une adhésion forte de toute l’équipe pédagogique. « Il y a aussi du temps d’accompagnement particulier en français et en mathématiques », ajoute le principal. Deux matières fondamentales pour les élèves.
« Une œuvre perpétuelle d’amélioration »
Les professeurs sont aidés dans cet accompagnement par des AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap). Objectif : faire que les élèves concernés passent le plus de temps possible dans leurs classes respectives et que les temps en salle Ulis soient décidés « au cas par cas », afin de « s’adapter à ces élèves » souffrant de « troubles cognitifs très variés ».
Dans la salle Ulis du collège Paul-Langevin, des élèves se retrouvent pour un «temps de reprise» d’un cours d’histoire vu dans leur classe de référence. |
Ensuite, le recteur a poursuivi sa visite au lycée professionnel Diderot où il rencontrait notamment Guillaume, un élève de 18 ans, en situation de handicap, actuellement en train de passer son deuxième CAP. « Guillaume est en terminale CAP ébéniste. L’année dernière, il était en CAP menuisier », explique David Hartmann, le proviseur. « L’année prochaine, je veux faire un CAP assistant technique en instrument de musique option accordéon au Mans. Si tout se passe bien avec le Covid », ajoute Guillaume, accordéoniste et qui souhaite faire de sa passion son métier.
« Dans le dispositif Ulis, nous avons huit élèves cette année et dix autres élèves en situation de handicap avec un projet d’accompagnement également. C’est de l’individualisation, du cas par cas, on s’adapte », précise le proviseur. Au lycée aussi, on compte un enseignant spécialisé et un AESH qui accompagnent les élèves au quotidien.
Enfin, au CDI de l’établissement, le recteur a visité une exposition de photographies et d’affiches sur le handicap réalisée par le lycée Marc-Chagall de Reims.
S’il n’a pas fait d’annonce de nouvelles mesures d’accompagnement des élèves en situation de handicap, le recteur a conclu sa visite en indiquant qu’en la matière, il s’agit d’« une œuvre perpétuelle d’amélioration ».